Difficultés d’un poussin d’un jour en début de vie
À la différence d’autres espèces, les oiseaux ont l’avantage de disposer d’un stockage nutritionnel dans leur organisme – le reste de la membrane vitelline. Par ailleurs, à la différence d’autres espèces animales élevées dans un cadre professionnel, les oiseaux, qu’il s’agisse de poulets ou de dindes, n’ont habituellement pas un accès à l’alimentation directement après l’éclosion. Entre l’éclosion, le calibrage, le tri, le stockage et le transport, il peut s’écouler 24 à 72 heures avant que le poussin d’un jour trouve sa place en enclos dans les fermes. Dans ces circonstances, il est évident qu’un nourrissage précoce dans le poulailler est extrêmement pertinent et important pour les performances ultérieures.
Outre ces facteurs externes de stress, les jeunes oiseaux doivent faire face, après avoir éclos, à un changement brusque d’alimentation. Alors que le jaune est essentiellement constitué de graisses et de protéines contenues dans des molécules spécifiquement synthétisées par les volailles, l’oiseau dispose ensuite de graisses et de protéines essentiellement végétales et, bien sûr, d’amidon. Une mise en bouche bien équilibrée peut faciliter cette transition.
Promotion de la prise d’aliments par les porcelets avant le sevrage
Au cours des dernières décennies, la sélection génétique a conduit à une augmentation énorme de la taille des portées. L’augmentation du nombre de porcelets nés vivants par portée entraîne également davantage de défis peu après la naissance : plus de porcelets en faible poids, une plus grande concurrence pour une prise adéquate de colostrum et une concurrence générale pour les trayons disponibles des truies, ... Tous ces défis ont conduit à des porcelets plus vulnérables et moins vigoureux.
Une alimentation complémentaire bien équilibrée et innovante, soutenant la portée complète dès le début, est essentielle pour maximiser le succès et la rentabilité après le sevrage. Cette alimentation doit être très appétissante pour encourager la prise de nourriture. Elle doit stimuler le développement du tractus gastro-intestinal et fournir des nutriments pour renforcer l’état de santé. Une alimentation complémentaire augmentera non seulement la prise de nourriture avant le sevrage, mais aussi le nombre de porcelets qui mangeront avant le sevrage. L’augmentation de ce dernier chiffre aura un effet positif sur les performances globales des porcelets après le sevrage (voir Figure 1).
Figure 1 : Effet des (non-)consommateurs d’une alimentation complémentaire sur le gain journalier moyen après sevrage (Eastwood, 2018).
Potentiel laitier futur
Dans l’élevage laitier, le potentiel de production laitière future est largement déterminé par la santé et la croissance au cours des premières semaines suivant la naissance. Une période difficile au cours de laquelle ont lieu la plupart des traitements et des décès de l’ensemble de la période d’élevage de deux ans. Un autre défi consiste à préparer le rumen de manière à ce que le veau puisse passer en douceur du lait à l’alimentation solide. Le développement du rumen peut cependant être réduit lorsque l’on donne trop longtemps une trop grande quantité de lait/substitut d’allaitement pour veaux.
Pendant la première moitié de la période laitière, l’accent est mis sur la maximisation de la croissance grâce à une forte consommation d’aliments liquides. Dans la seconde moitié de la période laitière, le veau doit être stimulé par un sevrage progressif pour augmenter la consommation d’aliments solides. Cela conduit à une absorption rapide d’aliments solides avant le sevrage, ce qui est une garantie de bonnes performances après le sevrage.
L’alimentation des jeunes animaux, première étape de votre chaîne alimentaire
L’objectif est d’assurer la transition entre la nutrition maternelle/intrinsèque du jeune animal et l’apport alimentaire ultérieur. Nous voulons que les oiseaux, les porcelets et les veaux mangent dès que possible, ce qui permettra un bon développement du tractus gastro-intestinal. Nous pourrons ainsi exploiter pleinement leur potentiel génétique et maximiser la rentabilité pour l’agriculteur.